Des fouilles archéologiques menées dans la proche région de Calvi attestent d’une occupation dès le néolithique (de 5 000 à 2 500 avant JC).
La situation stratégique de l’île a bien sûr conduit les Romains à s’intéresser à la Corse… Ils s’y installent à partir de 259 avant JC et développent une agriculture florissante autour du blé, de la vigne, de l’olivier et de l’élevage des ovins et bovins. S’ouvre ainsi une longue période de paix au cours de laquelle Calvi devient un port pour les navires marchands.
Au IVème siècle après JC, le déclin de Rome livre la Corse aux barbares… Vandales, Byzantins, Ostrogoths, Maures, … les invasions se succèdent ; elles nuisent aux échanges commerciaux et finissent par détruire Calvi.
Calvi et Gênes, une longue histoire
Au XIIIème siècle, bien qu’elles soient ennemies, la Corse est administrée conjointement par les républiques italiennes de Pise et de Gênes. A partir de1245, des seigneurs locaux s’affrontent pour la conquête de Calvi. Lassés par cette guerre, en 1278, les calvais sollicitent la protection de Gênes. L’édification de la citadelle commence alors. L’année 1284 marque la défaite de Pise ; la Corse passe définitivement sous administration génoise.
Calvi n’en a pas fini avec les guerres… En 1420, le roi Alphonse V d’Aragon conquiert la ville, mais après l’échec de ce dernier devant Bonifacio, les habitants de Calvi se soulèvent et déciment la garnison espagnole.
En 1553, les français, en guerre contre Charles Quint, alléchés par la position stratégique de la Corse entre l’Espagne et l’Italie, envahissent l’île. Alliés aux turcs et aux troupes rebelles de Sampiero Corso, ils assiègent Calvi en 1555. La ville résiste et les français renoncent. Pour honorer la fidélité de Calvi, la république de Gênes fait apposer une plaque à l’entrée de la citadelle, sur laquelle on peut encore lire : «Civitas Calvi semper fidelis» (Calvi toujours fidèle).
S’ensuit une période de paix et de prospérité pour la Corse, redevenue génoise, au cours de laquelle Calvi s’agrandit… Une révolte paysanne, consécutive à une famine, éclate dans l’île en 1729. Calvi choisit de soutenir Gênes en accueillant les troupes françaises venues cette fois-ci prêter main forte aux génois. Après de multiples insurrections, Pascal Paoli est élu Général de la Nation en juillet 1755. En 1758, il fonde L’Ile Rousse pour contrebalancer le pouvoir des « présides » génois de Calvi et Algajola. En mai 1768, Gênes cède la Corse à la France, soit un an avant la naissance de Napoléon Bonaparte à Ajaccio.
Pendant l’été 1794, les anglais font le siège de Calvi où s’est retranchée une garnison de l’armée française… (Pour la petite histoire, Horatio Nelson y perdra un œil le 12 juillet ! ). Les calvais finissent par se rendre après 40 jours de siège. La ville, détruite par la violence des assauts, mettra plus d’un siècle à reconstruire sa prospérité. Elle sera administrée par les anglais pendant deux ans avant d’être restituée à la France.
Calvi en route vers la modernité
La fin du XIXème siècle est marquée par l’avènement du tourisme en Corse. Le port de Calvi commence à accueillir des bateaux de plaisance et des paquebots. A partir des années 20, le développement des infrastructures hôtelières, des moyens d’accès et de communication mettent Calvi et la Balagne sur la voie du tourisme moderne !